Nous ne voulons pas laisser partir. Souvent. Un boulot, une personne, une situation…
Et pourtant, tout nous échappe sans cesse, c’est la nature du vivant. Mais notre société vit dans l’hyper-contrôle, l’hyper-mental, qu’elle nomme « rationnel »; acceptons cela.
De là, nous ne permettons pas au nouveau, à la nouvelle vie de prendre place et d’apporter avec son lot de nouveautés, son lot aussi de consolations. Nous voudrions d’abord jauger, prévoir-penser-accepter, puis laisser passer la vie. Or ainsi nous ne pouvons qu’accueillir de l’aseptisé, du non-spontané, et refouler tout ce qui n’est pas mentalisé. Mais accepter la vie… Plus facile à dire qu’à faire.
Car quand tout va bien, ou relativement, nous avons envie de repos, de profiter, et pas de préparer des élans ou des ouvertures pour les périodes de crise.
Nous reste alors, face aux événements, quelques postures et ressources : résister-refuser ou accueillir-s ‘ouvrir, avec ou sans aide, ou généralement un subtil mélange des deux.
Refuser une situation, se battre, c’est bien la même chose. Refuser le départ de quelqu’un, quoi de plus humain?! Refuser de pardonner, idem. Humains, nous sommes pris, tiraillés entre ces deux points: l’évidence des lois du vivant; l’évidence de la souffrance que cela produit chez nous, à moins d’accepter de grandir, d’évoluer, pour peut-être un peu moins souffrir la fois prochaine.
Que fait l’accompagnant ou le thérapeute alors ? Il ne conseille surtout pas. Il aide à acter à 100% la posture de refus, car derrière elle peut venir une autre posture. Je vous accompagne, souvent sur une séance, pour acter un premier relâchement, accepter plus facilement une situation, vous permettre de vous poser-reposer, de prendre les choses les unes après les autres. Il n’y a aucune psychologie là-dedans, mais le mouvement de la vie. J’utilise pour cela mes outils: hypnose légère (assis.e et yeux ouverts), mes modestes capacités de passeur d’âme. Pour les burn out, perte d’emploi, dépression, fin de relation, départ d’un être cher, blocage dans des idées sombres (suicidaires, haineuses etc). Je ne m’intéresse ni aux médicaments (n’arrêtez pas de les prendre pour venir me voir!), ni aux catégories psychanalytiques ou aux neuro-sciences, mais au vivant, qui échappe aux mots. Et pourtant, à travers les mots, durant la séance, il est très probable que vous sentiez cette vie passer. Une légère confusion, une sensation d’ouverture, un nouvel espace.